Le programme GEOfood®

Valoriser et distinguer les produits du territoire du Géoparc

Créée par le Géoparc MAGMA en Norvège, cette marque internationale est propre aux Géoparcs mondiaux de l'UNESCO. Développée désormais dans 23 pays du Chili à la Corée, adoptée par 34 Géoparcs de l'UNESCO, GEOfood est la marque de reconnaissance des produits et des producteurs engagés dans une démarche durable.

Le manifeste GEOfood

GEOfood vise la promotion d'une agriculture et de pratiques alimentaires durables. GEOfood veut aussi sensibiliser à l'importance de la conservation des sols et à un usage raisonné des ressources en eau. Ceci en lien avec la géodiversité, la biodiversité, les paysages et tout le patrimoine culturel et traditionnel des Géoparcs.

Les Géopartenaires détenteurs du label GEOfood pour leur production ou leur pratique :

L'Étoile du Berger, poire Sarteau blanche confite.

La Sarteau blanche est une variété ancienne locale de poire des pays de montagnes, autrefois fort appréciée pour sa maturité tardive et sa fermeté, favorable aux utilisations culinaires domestiques et à une longue conservation pendant l’hiver. Magnifiée, voire anoblie par le travail d’un confiseur de Nice pendant 73 ans, la poire Sarteau était cultivée, collectée et minutieusement triée puis pelée à la main par la famille Pelestor à Draix, sous la houlette de la grand-mère Marie-Augustine. Le choix du nom « Trésor de Marie-Augustine » lui rend hommage, tout en reliant un patrimoine biologique et un patrimoine culturel culinaire.
Elle est désormais transformée directement à la ferme familiale. En effet, matériel et savoir-faire ont été transmis au départ en retraite du confiseur. Une 3ème génération assure aujourd’hui la continuité de cette valorisation exceptionnelle et unique, qui transforme un fruit rustique en un délicat et brillant fruit confit, soulignée par la certification BIO.
Les troupeaux de brebis qui paissent au pied des poiriers anciens de plein vent – parfois plus que centenaires - leur apportent la seule fumure ajoutée pour les renforcer. Le sol leur est donc naturellement favorable. Il est issu des marnes déposées sur les fonds marins du Jurassique moyen à supérieur, appelées Terres Noires. On y trouve encore quelques vergers sur des replats ou des terrasses préservées, surplombées par les falaises de calcaires Tithoniens.
Dans l’UNESCO Géoparc de Haute-Provence, la valeur patrimoniale de la poire Marteau est soulignée à travers quelques panneaux le long des routes, des fêtes traditionnelles et la vente locale de fruits, de jus de fruits et des fameux fruits confits. La travail de la famille Pelestor a aussi été recommandé dans le guide Gault & Millau 2021.

Karkam, safran de Provence

D’un muret de pierres sèches à l’autre, la colline des Beauduns à Barras est aménagée de petites terrasses orientées au sud, des « bancau », qui accueillent les plantations de Crocus sativus de Karkam. C’est au début de l’automne que ces petites plantes délicates s’épanouissent, de nouvelles corolles mauves s’ouvrent chaque matin dès l’aube. La récolte fastidieuse des précieux pistils ne dure que quelques semaines, puis la plante se fanne et le bulbe reste en dormance de longs mois jusqu’à l’automne suivant, laissant la place à des jachères fleuries sur les terrasses.
A la fois lieu de vie avec une bastide restaurée à l’ancienne qui propose aussi un gîte, et exploitation certifiée en agriculture BIO, situé à 700m d’altitude, le lieu s’insère parfaitement dans le paysage de la vallée des Duyes bordée de collines et de vallons.
Les cultures sont installées sur l’épaisse série détritique fluviatile des conglomérats de Valensole. Entre les poudingues, les sables et les dépôts argileux, les innombrables galets illustrent la geodiversité des jeunes Alpes du Sud soumises à une forte érosion pendant le Cenozoïque. Les sols caillouteux secs et bien drainés qui en sont issus sont favorables à la culture du safran.
Les savoir-faire et l’intérêt de cette production traditionnelle sont expliqués par Guilène, agricultrice et propriétaire des lieux, à travers visites guidées, ateliers sensoriels, stages de formation tout au long de l’année.

Les Ruchers de la Bastide Blanche.

A partir de ruches établies à demeure dans la vallée de l’Asse entre Mézel et Estoublon et des ruches en transhumance vers Saint-Jurs et Moustiers-Sainte-Marie aux confins de l’UNESCO Géoparc, la miellerie des Ruchers de la Bastide Blanche installée à Estoublon produit des miels certifiés BIO aux accents de Provence caractéristiques. En effet lavandin, thym sauvage et autres plantes de la garrigue alimentent ici l’abeille noire de Provence.
Cette végétation est bien adaptée aux maigres sols caillouteux qui se développent à la surface des poudingues et argiles de Valensole. Cette formation est datée du Mio-Pliocène. Elle rassemble galets variés, sables et argiles issus de l’érosion des jeunes reliefs alpins à la fin du Cénozoïque. Tous ces résidus s’accumulaient dans une vaste plaine d’inondation fortement subsidente au débouché de nombreux cours d’eau comme la paléo-Durance, la paléo-Bléone ou la paléo-Asse.
Sur place à la ferme, Gisèle et son mari valorisent les savoir-faire mis en œuvre à travers des visites de groupes et des journées portes ouvertes. Des ateliers de fabrication de bougies en cire d’abeille sont aussi proposés aux enfants. Chacun peut ainsi clairement percevoir et expérimenter le lien qui unit la richesse des saveurs des miels et la magie de la biodiversité des territoires.

Le Vieux Moulin, huile d'olive.

Le sud de l’UNESCO Géoparc de Haute-Provence est occupé par la formation des Poudingues de Valensole, épais complexe détritique d’origine fluviatile dont les innombrables galets illustrent la diversité géologique des reliefs alpins proches, récemment érigés, soumis à une forte érosion Mio-Pliocène. Ils sont à l’origine d’un maigre sol sec et caillouteux qui accumule la chaleur.Les oliviers s’épanouissent dans ce paysage contrasté de collines et de terrasses entrecoupées de ravins ou de gorges. Sur le plateau St-Jean à Estoublon, à 630m d’altitude, les oliviers pluricentenaires sont à l’abri du Mistral mais pas de la brise du sud indispensable à leur pollinisation. Ils appartiennent pour la plupart à la variété régionale Aglandau, complétés par quelques specimens de la variété locale Estoublaisse. Malaxée et deux fois centrifugée à température ambiante, la pâte d’olives donne naissance à cette Huile d’olive de Haute-Provence AOP (Appellation d’Origine Protégée), BIO, au fruité vert très accentué, ardente.Dans la famille depuis plusieurs générations, l’ancien moulin à huile d’olive abrite la boutique de l’exploitation agricole, dans laquelle on produit du lavandin pour son huile essentielle et de l’huile d’olive. On y découvre les meules de pierre et les anciennes presses. Marie-France, la souriante maitresse des lieux, nous y reçoit et donne toutes les explications nécessaires à la compréhension de ce savoir-faire ancestral. Elle explique les différences entre les méthodes anciennes et actuelles d’extraction de l’huile d’olive et témoigne avec passion de l’usage par ses ancêtres de tous ces vieux outils exposés.
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La route d'histoires, de mots et de pierre
LA ROUTE D’HISTOIRES, DE MOTS ET DE PIERRES
Dans le pays des « rochers qui parlent » (rochers qui diffusent des contes en anglais et français) cette route propose la découverte de paysages exceptionnels, de monuments et des activités humaines intimement liées à cette terre. Autant de pauses récréatives où le temps suspend son vol.
La route des empreintes d'art dans la mémoire de la terre
LA ROUTE DES EMPREINTES D’ART DANS LA MÉMOIRE DE LA TERRE
Cette route permet d’explorer la partie nord de l’UNESCO Géoparc à travers le cœur de son territoire de l’exceptionnelle vallée du Bès à la rencontre des œuvres d’art que des artistes contemporains de renom ont laissées dans ces paysages qui content la Mémoire de la Terre depuis 300 millions d’années.
La route des galets, des saveurs et des lavandes
LA ROUTE DES GALETS, DES SAVEURS ET DES LAVANDES
Dans le sud de l’UNESCO Géoparc, le sol est fait de galets provenant d’un vaste ensemble deltaïque actif il y a plus de 2 millions d’années. Cette route conduit vers l’un des plus beaux villages de France en passant par les oliveraies et les champs de lavande.
La route des montagnes et des hommes
LA ROUTE DES MONTAGNES ET DES HOMMES
C’est la route la plus « sportive » de l’UNESCO Géoparc qui abouti au fond de la vallée de Prads. Pour ceux qui aiment marcher en moyenne montagne, de nombreuses courtes balades sont possibles (max 3h 30) pour accéder à des sites peu connus mais porteurs de la magie de ce territoire.
La route du temps
LA ROUTE DU TEMPS
Cette route invite à un voyage dans le temps ; le temps de l’Homme et le temps de la Terre. Des sites secrets, étranges voire mystérieux ponctuent son itinéraire et font de cette route un véritable « parcours initiatique » au cœur de paysages somptueux.