Le chêne est un arbre très fréquent en Europe. Arbre sacré pour les Celtes, il personnalisait la force qui sommeille en nous. Pour désigner la moitié nord de la France, les Romains utilisaient le terme de Gaule chevelue (Gallia comata) car ce territoire était largement boisé de chênes. Arbre majestueux, le chêne défie les siècles ; il peut devenir millénaire. S’il aime les sols légèrement humides, il s’adapte aussi très bien aux terrains secs et calcaires. Deux espèces sont particulièrement à l’aise sous le ciel de Haute-Provence. Le chêne pubescent (Quercus pubescens) pousse entre 300 et 1200 mètres d’altitude. Ses feuilles jaunissent à l’automne et tombent à la fin de l’hiver. Le chêne vert (Quercus ilex) se rencontre souvent à l’adret accompagné de genévriers. Il croît jusqu’à 1300 mètres d’altitude.
La première courbe de référence en dendrochronologie a été établie à partir des forêts de chênes de l’Europe du Nord. On a ainsi remonté le temps sur 6000 ans.
Ici, la forêt de chênes pubescents a été victime d’un grand incendie dans la première moitié du XXe siècle. Certains arbres ont survécu mais nombreux sont les chênes plusieurs fois centenaires qui ont brûlé. De jeunes arbres sont venus spontanément régénérer la chênaie.