Jusqu’à la révolution industrielle, en Haute-Provence, chaque village ou presque comptait un four à chaux (jusqu'à 7 encore visibles à Bras-d'Asse) ou un four à plâtre selon les ressources naturelles de son terroir.
La date de construction de ce four est inconnue ; mais, de construction assez soignée, il pourrait dater du moment où le village est descendu dans la plaine (à partir de 1850) ce qui a correspondu à des besoins en chaux plus importants.
Le calcaire est très abondant dans les galets de la formation de Valensole qui constitue l’essentiel de la géologie de Bras-d’Asse.
Le calcaire est formé de carbonate de calcium (CaCO3). Fortement chauffé, il devient de la chaux vive (CaO) en dégageant du gaz carbonique (CO2). C’est un produit très agressif que l’on traite avec de l’eau pour obtenir de la chaux éteinte (Ca(OH)2). Lors de la mise en œuvre, du carbonate va à nouveau cristalliser grâce au gaz carbonique de l’air et le cycle peut recommencer.