Longtemps, les paysans lors des travaux des champs n’eurent d’autre possibilité pour évaluer le temps qui passe que l’observation de la nature. Chacun se devait d’être attentif à la lumière qui change au cours de la journée en prenant des points de repères dans le paysage.
De génération en génération certaines montagnes fonctionnaient telles de gigantesques «horloges» de pierre. Le rocher de Sainte-Madeleine est l’une d’elles.
En été, dans la matinée, l’ombre s’étire sur ses pentes puis se réduit. À midi, le soleil éclaire entièrement la roche et donne le signal du repas.
En fin d’après-midi, ses derniers rayons illuminent la roche et annoncent la fin prochaine d’une longue journée de travail.
On ne sait pas pourquoi ce rocher, qui semble veiller sur la vallée, porte le nom de la sainte patronne de la Provence. La chapelle qui lui était dédiée a été restaurée et est devenue un Refuge d’art d’Andy Goldsworthy sous l’égide du CAIRN Centre d’art.