Probablement édifiée au XIe siècle, sur une base plus ancienne, cette chapelle rurale est un bon exemple du premier art roman en Provence. Très remanié à partir du XVIIe siècle, l’édifice est constitué de deux niveaux.

L’église haute comportait à l’origine une abside et deux absidioles ouvrant sur une nef et deux bas-côtés composés de deux travées. La travée occidentale n’existe plus à l’heure actuelle. La crypte était, elle aussi, ordonnée selon un plan tripartite. Mais il ne reste plus aujourd’hui que deux petites nefs terminées par des absides voûtées en cul de four et une niche latérale au sud, la nef située au nord s’étant écroulée.

Les sculptures de la crypte témoignent d’un vocabulaire décoratif à la croisée de plusieurs influences : tradition romaine, art roman provençal, art byzantin. Les colonnettes sont décorées de palmettes et de torsades tandis que les chapiteaux sont ornés d’entrelacs, de motifs végétaux et de représentations d’animaux : têtes de béliers, paons…

Le plan en " triconque " de la crypte a longtemps laissé penser que cette chapelle pouvait être un martyrium (sépulture d’un martyr) mais il peut aussi s’agir d’un simple lieu de conservation de reliques, peut-être celles de saint Geniès qui auraient été transférées d’Arles au XIe par les bénédictins de Saint-Victor de Marseille.