Les calcaires qui affleurent en falaise de l’autre côté du torrent de Reynier se sont déposés au fond de la mer voici environ 140 millions d’années pendant le Kimméridgien.
La géométrie des couches calcaires du Kimméridgien illustre l’instabilité des fonds sous-marins à la fin du Jurassique. On observe en effet des couches plissotées, contournées, fragmentées, entre deux ensembles plus réguliers. Ce type de figure, appelé slump en anglais et faisceau contourné en français, est caractéristique d’un glissement des bancs de sédiments encore plastiques et pas entièrement transformés en roche. Ceci suggère l’existence de pentes et donc d’un relief sous-marin à cette époque.
On peut observer plusieurs niveaux de slumps superposés dans la coupe de la falaise ce qui montre la répétition du phénomène dans le temps.
L’étude de différents sites dans tout le SE de la France a permis de reconstituer cette paléogéographie.
Lorsque cette désorganisation du sédiment est poussée à l’extrême, on aboutit à une désagrégation complète et à la formation d’une brèche dite intra-formationnelle.