La vue qui s’offre au regard permet de décomposer le paysage en quatre grandes unités géologiques :
- à l’ouest, l’unité Ventoux-Lure s’impose avec le grand pli est-ouest de la montagne de Lure culminant à 1826 mètres essentiellement composé de calcaires et de marnes du Crétacé.
- face à nous, de la vallée de la Durance à l’ouest, jusqu’à la ville de Digne-les-Bains à l’est, le bassin de Digne-Valensole occupe la plus grande partie du panorama. Bien qu’elle soit composée de collines au relief arrondi cette formation est appelée bassin. Ses roches sont en partie des marnes et des grès du Tertiaire et du Quaternaire, poudingues sur lesquels nous nous trouvons actuellement.
- à l’est, tous les sommets appartiennent à la nappe de Digne et à l’unité de l’Andran. Ces terrains, datés du Secondaire au Quaternaire, se sont déplacés du nord-nord-est vers le sud-sud-ouest et chevauchent aujourd’hui ceux de l’unité de Digne-Valensole.
- en arrière-plan, apparaissent quelques sommets qui appartiennent à l’unité de Valavoire : Cluchette, Géruen.
Un autre phénomène, plus récent, a aussi façonné le paysage. La Bléone coule à nos pieds. Née dans le massif de l’Estrop, elle passe à Digne-les-Bains puis continue pour se jeter dans la Durance en aval de Malijai. Ses affluents nord-sud, autrefois turbulents, ont déposé dans son lit une grande quantité de matériaux. Ces cônes de déjection, très proches les uns des autres, ont gagné sur la rivière en lui imposant une courbe vers le sud. C’est sur ces terrrains fertiles que l’on trouve aujourd’hui les exploitations agricoles et les agglomérations : Digne-le-Bains, Le Chaffaut, Mallemoisson …