L’unité de Valensole apparaît dans le paysage tel un vaste plan incliné d’est en ouest délimité approximativement à l’est par la vallée de la Durance, au nord par celle de la Bléone, au sud par celle du Verdon et à l’est par les Préalpes de Digne. Cet ensemble homogène, a été entaillé par quelques rivières dont la plus importante est l’Asse. Au Miocène et au Pliocène (-8 à –1,65 millions d’années), les torrents ont déposé sur près de 2000 m2, et sur des centaines de mètres d’épaisseurs, des conglomérats. Ces conglomérats, que l’on appelle poudingue, sont formés de galets roulés par les flots, consolidés par un ciment naturel. On aperçoit l’Asse et son parcours en tresse qui pénètrent ces plateaux arides, quasi-imperméables. Ici, les sources sont rares et l’eau est précieuse.
Le plateau de Valensole est depuis près de 2 millénaires une importante zone de cultures. A l’époque gallo-romaine, son blé était réputé. Au XIXe siècle, les vergers d’amandiers couvraient une bonne part de son territoire. A partir des années 1920, les arbres fruitiers ont été remplacés par des champs de lavandin. Depuis une dizaine d’années, la petite fleur bleue perd régulièrement du terrain au profit des céréales suite à l’irrigation nouvelle d’une partie du plateau.